L’AUV à bord du Coriolis II

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Québec-Océan est un regroupement de chercheurs et de leurs équipes qui a pour mission de fédérer la recherche en océanographie au Québec. Nos membres étudient en particulier le Saint-Laurent maritime sous toutes les coutures afin de mieux comprendre son fonctionnement et de mieux prévoir les menaces qui pèsent sur lui. Voici quelques projets de recherche qui sont menés actuellement dans le fleuve. Cet été, si vous croisez notre monde, n’hésitez pas à aller discuter avec eux ! Du golfe à l’estuaire, voici un aperçu de nos recherches :

Au large d’Anticosti, quelques scientifiques de l’UQAR combinent plongée sous-marine et images satellitaires pour étudier la productivité et la vitalité des grandes algues dans cet écosystème très riche.  Pour en apprendre plus sur le projet Algae-Wise.

Intégrer savoir local et scientifique pour la restauration d'écosystèmes côtiers dégradés (dunes, marais maritimes et herbiers) aux Îles-de-la-Madeleine, tel est l’objectif de ce projet multidisciplinaire. Les suivis scientifiques mis en place permettent de mesurer l’efficacité des techniques de restauration mises en œuvre sur les sites dégradés identifiés ainsi que les bénéfices, en termes de surface gagnée ou de services écosystémiques. Ce projet vise également à susciter une prise de conscience collective sur la fragilité du territoire afin d’améliorer les comportements et les pratiques des utilisateurs et des acteurs qui opèrent dans ces milieux. Pour en apprendre plus sur ce projet.

Continuons au niveau du chenal laurentien, où vous avez peut-être vu que le fleuve se teinte parfois de couleurs orangées. Aucun déversement de polluant à l’horizon, simplement un colorant inoffensif qui permet de suivre et comprendre la dispersion de particules, dans le but ultime d’améliorer la gestion des interventions maritime en cas d’incidents. Pour en apprendre plus sur le projet Trace Release Experiment (TReX).

Le chenal laurentien est aussi examiné en profondeur par une équipe interuniversitaire qui cartographie le relief et l’environnement au fond du chenal laurentien, cette grande vallée immergée allant de l’estuaire au golfe, à bord de navires de recherche à l’aide d’un véhicule sous-marin autonome (AUV, voir photos). L’objectif de ce projet? Mieux comprendre l’histoire géologique, surveiller la zone sous-oxygénée et découvrir les épaves qui gisent dans ces profondeurs inaccessibles aux plongeurs.

Blogue Québec Océan

L’AUV à bord du Coriolis II

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Épave du Vulcano visualisée par l’AUV, au large de Rimouski à 46 m de profondeur.

Au Canada, trois millions de tonnes de plastique par an sont jetées dans l’environnement, seulement 9% sont recyclés, et on sait qu’à l’échelle mondiale toutes les microparticules issues de la fragmentation du plastique sont transportées par les courants et se retrouvent dans les cours d’eau. Cette pollution par le plastique est aussi sous la loupe de plusieurs de nos membres qui étudient la répartition et le devenir des micro- comme des nano-plastiques dans le Saint-Laurent, afin de mieux comprendre les conséquences pour la faune et pour le fleuve. Plus d’informations ici et ici. Une autre équipe étudie l’impact de cette accumulation de microplastiques et des contaminants associés sur le pétoncle géant, dans le but ultime d’en informer le grand public et les exploitants de cette ressource. Écoutez l’entrevue ici.

La région de Baie-Saint-Paul est reconnue pour son paysage naturel, son patrimoine culturel et sa biodiversité, même si elle est affectée par les perturbations sismiques, de fortes marées et un climat nordique. L’intensité de ces aléas naturels sera exacerbée par les effets des changements climatiques, exposant tout particulièrement la ville de Baie-Saint-Paul. Le projet INÉDINE (INtercomparaison d’Échelle et de Dimensionalité d’outils de prévision multi-risques: érosion, submersion côtière, INondation par Embacle) propose de développer un ensemble complet de méthodologies et d'outils pour aider la ville et diminuer les risques pour la communauté. Plus de détails ici.

Enfin, on sait que l’estuaire est une voie de navigation achalandée, un haut lieu de plaisance et d’observation des baleines. Mais dans quelle mesure le trafic maritime perturbe-t-il le déplacement des mammifères marins ? Un projet de recherche interdisciplinaire évalue les impacts acoustiques de la navigation sur les baleines du Saint-Laurent dans le cadre de la Stratégie maritime du Québec. Plusieurs scénarios d’augmentation du trafic maritime dans l’habitat du béluga sont simulés. Différentes mesures d'atténuation visant à réduire l'exposition des baleines au bruit de la navigation sont aussi testées en termes d’efficacité, de coûts et de bénéfices. En savoir plus sur ce projet.

Voici seulement un aperçu des nombreux projets en cours. Vous pouvez découvrir la carte des projets de recherche menés dans l’estuaire et le golfe ici.