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Photo: Comité ZIP Jacques-Cartier

Les plantes exotiques envahissantes (PEE) parviennent à s’implanter dans les paysages naturels et urbains et forment généralement de vastes massifs monospécifiques inhospitaliers pour la faune et la flore locale. Considérées très menaçantes pour la biodiversité, elles entrainent des retombées négatives importantes sur les écosystèmes, la société civile et l’économie. La méconnaissance de cette problématique met en évidence le long chemin à parcourir en partage d’information et en sensibilisation.

La renouée du Japon figure parmi les 100 plantes les plus envahissantes au monde. Elle s’implante surtout dans les milieux comme les berges des cours d’eau et les espaces anthropisés où les perturbations participent à leur dissémination. Elle se montre alors très compétitive en éliminant toute autre espèce. Le réchauffement climatique est aussi favorable à sa croissance au Québec, en augmentant la quantité d’habitats potentiels ou en permettant aux graines de parvenir à maturité grâce à des températures hivernales plus clémentes. Cette espèce exotique peut donc représenter une véritable menace pour l’écosystème du fleuve Saint-Laurent.

La renouée du Japon modifie la structure et la composition des communautés végétales indigènes et par conséquent engendre des impacts sur les chaînes alimentaires qui leur sont associées. En effet, elle contribue à réduire la richesse et l’abondance des végétaux indigènes en limitant la disponibilité des nutriments du sol, en créant de l’ombrage et influençant négativement la croissance des espèces indigènes par la libération de toxines au niveau de leur réseau très dense de rhizomes. Les études portant sur le sujet démontrent que la richesse et l’abondance des herbacées, des arbustes et des arbres est corrélée négativement avec la densité de la renouée.

En conclusion, la renouée du Japon a le potentiel de générer des changements à long terme sur la structure et le fonctionnement des écosystèmes, les rendant ainsi moins propices à fournir les services écologiques qu’ils rendent généralement à la collectivité. Les rives semblent particulièrement affectées par la colonisation de cette espèce, notamment sur les territoires des comités ZIP des Seigneuries et Jacques-Cartier. Cette zone de transition entre le milieu terrestre et aquatique est l’hôte d’habitats fauniques importants et particulièrement dans les zones fortement urbanisées. Ces habitats riverains fournissent non seulement une ressource alimentaire nécessaire pour la pérennité de certaines populations animales, mais aussi des corridors de déplacement pour la faune. La colonisation des habitats riverains par la renouée du Japon influence la structure et le fonctionnement de ces milieux certes, mais aussi des habitats aquatiques adjacents.

Le Comité ZIP Jacques-Cartier, le Comité ZIP des Seigneuries et le Conseil québécois des espèces exotiques envahissantes ont uni leurs efforts pour produire une série d’outils de contrôle de la renouée du Japon autant pour les villes que pour les citoyens aux prises avec cette plante. Vous pouvez les consulter sur leurs sites web respectifs.